la vraie histoire

guerre du vietnam ( de Saigon à Kaboul )

Le Vietnam fit partie de la Chine , de 300 av JC jusqu'au 15e siècle .

La dernière dynastie à avoir régnait sur le Vietnam fut celle des N'guyen.

C'est entre 1858 et 1885 à la suite de guerres que la France domina complètement ce que l'on appelé à l'époque l'Indochine qui englobait le Vietnam , le Laos et le Cambodge .

Les N'guyen sont restaient sur le trône sans plus aucun pouvoir jusqu'en 1945.

Pendant toutes ces années de domination française , plusieurs grandes révoltes ont étaient réprimées très violement par l'armée .

En 1940 , le gouvernement de Vichy passe un accord avec le Japon et permet le déploiement de forces japonaises en Indochine .

Une résistance s'organise de la part des colons mais aussi des indigénes qui prennent le maquis allons même jusqu'à creuser de nombreuses galeries pour sortir les aviateurs alliés qui sont abattues à fin qu'ils regagnent leurs bases .

Après la guerre , le gouvernement français reconnait la République du Vietnam au sein de l'Indochine ,  mais la 1ère guerre d'Indochine éclate, Ho Chi Minh veut une indépendance totale , c'est à lors que la guerre éclate jusqu'à la défaite française de Dien Bien Phu en 1954 .

Après les accords de Genève , le Vietnam est divisé en deux à partir du 17e paralélle  en attendant les élections après les quelles le pays sera réunifié , mais les usa et le sud du pays refusent les élections .

C'est un certain Ngô Dinh Diêm qui prend le pouvoir dans le sud avec l'aide des usa , il y fera régner la dictature .

En 1958 , des attaque de guérilleros ont lieu au nord de Saigon , les usa envoient alors sur place des conseillers militaires à fin d'instruire et d'aider les forces du sud .

En 1961 , Kennedy décide d'accroitre l'aide au sud Vietnam mais sans y envoyer de troupes .

Le 22 novembre 1963, trois semaines après le meurtre de Ngo Dinh Diem à Saigon, le président  Kennedy est assassiné à Dallas. Le vice-président Lyndon  Johnson le remplace. La tension est vive dans l'ex-Indochine. Au cours de l'année 1964, cinq coups d'Etat ou tentatives de coups d'Etat ont lieu à Saigon, et sept gouvernements se succèdent. La République démocratique du Vietnam, installé au nord à Hanoi, renforce son aide au Front national pour la libération du Vietnam, qui contrôle d'importantes zones au sud et à l'ouest de Saigon. Des détachements armés de la CIA, en coopération avec l'Armée nationale de la République du Vietnam, effectuent des opérations de commando contre des objectifs côtiers du nord (Opération Plan 34 A). Des navires américains sont envoyés dans les eaux territoriales du Nord-Vietnam, dans le golfe du Tonkin (Opération De Soto). Un accrochage se produit avec les garde-côtes de l'Armée populaire vietnamienne, en riposte à un raid clandestin, le 30 juillet, d'agents de la CIA contre des objectifs situés sur les îles de Hon Mé et Hon Ngu. Le destroyer USS Turner Joy rejoint le Maddox dans le golfe du Tonkin.

Dans la soirée du 4 août, les  américains signalent une attaque du Nord-Vietnam. Selon leur rapport, le combat dure quatre heures et 22 torpilles sont tirées contre les navires US.

Or l'incident s'est révélé  des années plus tard  complètement imaginaire. Que son récit ait été dû à une erreur de transmission ou à une fabrication volontaire, il est monté en épingle par tous les grands médias et convainc les Américains de la nécessité de réagir. Le président Johnson ordonne des raids aériens contre la République démocratique du Vietnam (Opération Pierce Arrow). Le 5 août, le Washington Post titre : "Les avions américains frappent le Nord-Vietnam. Après la seconde attaque de nos destroyers, des mesures sont prises pour empêcher une nouvelle agression." Le même jour, le New York Times porte la manchette : "Le président Johnson ordonne des opérations de représailles contre les bateaux et les installations de soutien au Nord-Vietnam après les attaques renouvelées de destroyers américains dans le golfe du Tonkin." Le 7 août, le Sénat américain, enthousiaste, adopte la "Résolution sur le golfe du Tonkin" qui est confirmée le lendemain par la Chambre des représentants. Johnson a carte blanche. La guerre du Vietnam commence.

Le parallèle avec l'Irak est frappant. Un prétexte inventé de toutes pièces sert à justifier la guerre. Plus grave encore, le mensonge est occulté pendant toute la période où meurent des centaines de milliers de victimes. Dans l'intervalle, les initiés se rendent compte que la seconde attaque n'a jamais eu lieu, mais ils attribuent la désinformation à une mauvaise interprétation des communications de l'époque et préfèrent garder le silence. Ce n'est qu'en 2001 que Robert Hanyok, un historien de la National Security Agency, apporte la preuve définitive de la falsification délibérée de ces communications. Mais là encore, on occulte l'affaire. L'agence continue à classer "secret" le rapport "interne" de Hanyok, pour éviter la comparaison avec l'Irak. Il a fallu attendre un article du New York Times du 31 octobre 2006 pour que le public soit enfin informé.

Pourquoi ce retour en arrière ? Parce que l'affaire du golfe du Tonkin est une répétition générale du processus qui a mûri en Irak, et qui illustre la règle bien connue : quand un Etat veut justifier une initiative militaire, il en invente le prétexte. Et, avec l'aide des grands médias, il imprègne la conscience de ses citoyens de la réalité du prétexte inventé, fondé sur le noircissement de l'adversaire, de façon à les convaincre de la nécessité de l'intervention projetée. C'est ainsi qu'a été décidé par Washington (avec le consensus de la classe politique et l'assentiment populaire) le bombardement du nord-Vietnam ; c'est ainsi qu'a été décidé (avec le consensus de la classe politique et l'assentiment populaire) le bombardement de l'Irak. Les deux bombardements légitimés par de fausses informations et massivement acclamés. Ce genre de plébiscite du bourrage de crâne marque le succès de ce qu'on appelle la propagande, dont les Etats-Unis n'ont cessé de développer et de perfectionner les moyens.

Mais alors se pose une question importante. Comment peut-on raisonnablement imaginer que cette continuité dans la façon mensongère de justifier une agression, allant du Vietnam à l'Irak, ait tout à coup été interrompue à propos de la Yougoslavie ? Comment, en toute logique, peut-on croire qu'on ait menti pour pouvoir bombarder le Vietnam en 1964, qu'on ait menti pour pouvoir bombarder l'Irak en 2003, et qu'entre les deux, on ne se soit jamais écarté de la vérité pour pouvoir bombarder la Yougoslavie en 1999 ?

C'est bien sûr improbable. La technique de conditionnement du public n'a cessé de faire des progrès. Elle s'est montrée de plus en plus efficace au cours des années, et il serait bien naïf de penser qu'ayant été mise à profit au Vietnam et en Irak, elle ne l'ait pas été en Yougoslavie.

Elle l'a été. Comme jadis pour le Vietnam et récemment pour l'Irak, la crédulité publique a été entretenue, et abusée, pour la Yougoslavie. Exactement de la même façon que les grands médias ont surenchéri dans la description de l'agression nord-vietnamienne et dans celle de la menace irakienne, ils ont rivalisé pendant une décennie dans la dénonciation de la barbarie serbe. Les deux premiers mensonges sont désormais reconnus, le troisième ne l'est pas encore. Pourtant, comme pour les deux autres, à partir du moment où l'on s'affranchit des préjugés alimentés par la propagande, de l'aveuglement perpétué par le bourrage de crâne, tout change d'aspect. Les certitudes s'effondrent, la version "officielle" s'effrite, on s'aperçoit combien elle est invraisemblable et à quel point on a été trompé.

L'attaque du golfe du Tonkin n'a jamais eu lieu. Comme le dit très justement Todorov, les liens de Saddam Hussein avec Al Qaeda et les armes de destruction massive n'ont jamais existé. Mais ce qu'il ne dit pas, et qu'en toute logique il devrait dire, c'est que beaucoup d'autres choses n'ont pas eu lieu n'ont plus : les viols par les Serbes de 80.000 femmes musulmanes, les camps d'extermination serbes, la destruction serbe de Dubrovnik, la responsabilité serbe des bombes sur le marché de Markalé, le massacre génocidaire par les Serbes de 8.000 prisonniers à Srebrenica, les centaines de milliers de réfugiés fuyant les exactions serbes au Kosovo. Rien de tout cela n'est vrai. Il y a autant de documents et de témoignages qui démentent ces affirmations qu'il y en a eu pour mettre en doute l'agression nord-vietnamienne et les armes de l'Irak. Il y a autant de preuves de la force et de la fausseté de la propagande en ce qui concerne Belgrade qu'on en a trouvé pour réfuter ce qui a été dit de Hanoi et de Bagdad.

Dénoncer le bourrage de crâne ne change rien à la réalité. Personne ne conteste le fait que le régime du Nord-Vietnam était un régime communiste ou que Saddam Hussein était un cruel dictateur. Personne ne conteste non plus le fait que les Serbes ont commis des atrocités. Ce qui est en question, c'est la déformation de cette réalité par un battage médiatique mensonger. La falsification a déclenché la guerre du Vietnam et l'invasion de l'Irak ; elle a justifié le bombardement et l'écrasement de la Serbie. Trois développements, dus à des mensonges, qui auraient pu être évités et qui demeurent une honte pour l'Occident.


12/01/2010
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